Édition du lundi 7 décembre 2015
Élections régionales : le FN en tête dans six régions
Le résultat du premier tour des élections régionales a été indiscutablement marqué par le score du Front national, en tête au niveau national et en tête dans six régions et 46 départements.
Selon les résultats quasiment définitifs publiés ce matin par le ministère de l’Intérieur, le FN obtient 27,96 % des voix (6 millions de voix), Les Républicains, alliés au Modem et à l’UDI, 26,89 % (presque 5,8 millions de voix) et le Parti socialiste 23,33 % (5 millions de voix). L'abstention s'est établie à 50,09 %.
Pour la troisième fois en trois élections, après les européennes de 2014 et les départementales de 2015, le Front national est en tête. Mais il dépasse, en score et en voix, ses résultats précédents : le FN avait fait 24,86% aux européennes, 25,25 % aux départementales. La percée est surtout significative en nombre de voix, puisque le parti de Marine Le Pen a obtenu plus de 6 millions de voix – soit un million de plus qu’aux départementales de mars dernier. Ce score est à comparer avec le résultat du premier tour des présidentielles, le 21 avril 2002, alors qualifié de « tsunami politique » : le FN avait alors remporté 4,8 millions de voix. Hier, le Front national a obtenu presque autant de voix que Marine Le Pen au premier tour de l’élection présidentielle de 2012, mais avec une participation beaucoup plus faible.
Autre marqueur de la progression du FN : alors qu’aux départementales, il n’avait franchi la barre des 40 % dans aucun département, il la dépasse aujourd’hui dans 11 d’entre eux (Var, Vaucluse, Gard, Pyrénées-Orientales, Pas-de-Calais, Aisne, Haute-Marne, Oise, Somme, Aube, Meuse). Dans ce qui est devenu, au fil des années, les fiefs du FN, le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et la région Paca, les candidates d’extrême droite écrasent leurs concurrents : Marine Le Pen a 16 points d’avance sur le Républicain Xavier Bertrand et Marion Maréchal-Le Pen laisse le maire de Nice, Christian Etrosi, 17 point derrière.
Le Front national est également en tête dans les régions Acal (Alsace Champagne-Ardenne Lorraine), Bourgogne-Franche-Comté, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et Centre-Val-de-Loire. On notera, fait relativement nouveau, que le parti de Marine Le Pen obtient des scores très importants dans de petites communes rurales. Dans la région Centre par exemple, on peut citer quelques chiffres : à Faye, dans le Loir-et-Cher (228 habitants), le FN obtient 43,5 % ; à Ids-Saint-Roch (Cher, 317 habitants), 52,4 % ; à Saint-Hippolyte (Indre-et-Loire, 607 habitants), 38, 8 %...
L’élément le plus frappant de cette progression rapide du FN est sans doute, tout simplement, de comparer les résultats de ces régionales à ceux des précédentes, en 2010 : le PS avait alors remporté 21 régions sur 22 et le FN avait plafonné à 9,4 % des voix. Il a donc triplé ses scores en cinq ans.
La droite classique, quant à elle, est en tête dans quatre régions. En Normandie (d’extrême justesse, à 2000 voix près), Île-de-France, Pays-de-la-Loire, Auvergne-Rhône-Alpes. Quant au Parti socialiste, il vire en tête dans deux régions, la Bretagne et l’Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes.
Toutes les régions du pays peuvent donc voir se dérouler dimanche prochain des triangulaires au second tour. Mais hier soir, le secrétaire national du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a annoncé que son parti se retirait dans la grande région Nord et en Paca, pour permettre un « barrage républicain » face au Front national. Dans la région Acal, la situation est plus incertaine, la tête de liste socialiste, Jean-Pierre Masseret, réaffirmant ce matin son intention de se maintenir. De leur côté, Les Républicains indiquaient hier soir qu'ils ne comptaient pas se retirer au profit du PS dans la seule région où ils arrivent troisièmes, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
On en saura plus demain soir, le dépôt des listes pour le second tour devant se faire avant mardi 18 h. Mais au vu des résultats d’hier, même avec le retrait socialiste annoncé dans certaines régions, il n’est pas exclu que le FN soit tout de même en situation de remporter entre une et quatre régions dimanche prochain.
Selon les résultats quasiment définitifs publiés ce matin par le ministère de l’Intérieur, le FN obtient 27,96 % des voix (6 millions de voix), Les Républicains, alliés au Modem et à l’UDI, 26,89 % (presque 5,8 millions de voix) et le Parti socialiste 23,33 % (5 millions de voix). L'abstention s'est établie à 50,09 %.
Pour la troisième fois en trois élections, après les européennes de 2014 et les départementales de 2015, le Front national est en tête. Mais il dépasse, en score et en voix, ses résultats précédents : le FN avait fait 24,86% aux européennes, 25,25 % aux départementales. La percée est surtout significative en nombre de voix, puisque le parti de Marine Le Pen a obtenu plus de 6 millions de voix – soit un million de plus qu’aux départementales de mars dernier. Ce score est à comparer avec le résultat du premier tour des présidentielles, le 21 avril 2002, alors qualifié de « tsunami politique » : le FN avait alors remporté 4,8 millions de voix. Hier, le Front national a obtenu presque autant de voix que Marine Le Pen au premier tour de l’élection présidentielle de 2012, mais avec une participation beaucoup plus faible.
Autre marqueur de la progression du FN : alors qu’aux départementales, il n’avait franchi la barre des 40 % dans aucun département, il la dépasse aujourd’hui dans 11 d’entre eux (Var, Vaucluse, Gard, Pyrénées-Orientales, Pas-de-Calais, Aisne, Haute-Marne, Oise, Somme, Aube, Meuse). Dans ce qui est devenu, au fil des années, les fiefs du FN, le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et la région Paca, les candidates d’extrême droite écrasent leurs concurrents : Marine Le Pen a 16 points d’avance sur le Républicain Xavier Bertrand et Marion Maréchal-Le Pen laisse le maire de Nice, Christian Etrosi, 17 point derrière.
Le Front national est également en tête dans les régions Acal (Alsace Champagne-Ardenne Lorraine), Bourgogne-Franche-Comté, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et Centre-Val-de-Loire. On notera, fait relativement nouveau, que le parti de Marine Le Pen obtient des scores très importants dans de petites communes rurales. Dans la région Centre par exemple, on peut citer quelques chiffres : à Faye, dans le Loir-et-Cher (228 habitants), le FN obtient 43,5 % ; à Ids-Saint-Roch (Cher, 317 habitants), 52,4 % ; à Saint-Hippolyte (Indre-et-Loire, 607 habitants), 38, 8 %...
L’élément le plus frappant de cette progression rapide du FN est sans doute, tout simplement, de comparer les résultats de ces régionales à ceux des précédentes, en 2010 : le PS avait alors remporté 21 régions sur 22 et le FN avait plafonné à 9,4 % des voix. Il a donc triplé ses scores en cinq ans.
La droite classique, quant à elle, est en tête dans quatre régions. En Normandie (d’extrême justesse, à 2000 voix près), Île-de-France, Pays-de-la-Loire, Auvergne-Rhône-Alpes. Quant au Parti socialiste, il vire en tête dans deux régions, la Bretagne et l’Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes.
Toutes les régions du pays peuvent donc voir se dérouler dimanche prochain des triangulaires au second tour. Mais hier soir, le secrétaire national du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a annoncé que son parti se retirait dans la grande région Nord et en Paca, pour permettre un « barrage républicain » face au Front national. Dans la région Acal, la situation est plus incertaine, la tête de liste socialiste, Jean-Pierre Masseret, réaffirmant ce matin son intention de se maintenir. De leur côté, Les Républicains indiquaient hier soir qu'ils ne comptaient pas se retirer au profit du PS dans la seule région où ils arrivent troisièmes, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
On en saura plus demain soir, le dépôt des listes pour le second tour devant se faire avant mardi 18 h. Mais au vu des résultats d’hier, même avec le retrait socialiste annoncé dans certaines régions, il n’est pas exclu que le FN soit tout de même en situation de remporter entre une et quatre régions dimanche prochain.
F.L.
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